Le Conseil des ministres s’est réuni, mardi 9 avril 2024, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould El Cheikh Ghazouani, Président de la République.
Le Conseil a étudié et approuvé les projets de loi suivants :
– Un projet de loi permettant la ratification de l’accord de prêt signé le 1er mars 2024 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Association Internationale de Développement (IDA), visant à financer la politique de développement de la gestion fiscale et de la résilience.
L’appui budgétaire actuel au financement de la politique de développement de la gestion fiscale et de la résilience s’inscrit dans la stratégie de croissance accélérée et de bien-être partagé, en particulier, dans son pilier de promotion d’une croissance forte, inclusive et durable, qui souligne la nécessité pour le développement du pays de s’appuyer sur un secteur privé plus diversifié et dynamique, une infrastructure numérique efficace et accessible, une économie résiliente au changement climatique, une éducation de qualité et des compétences adaptées au marché.
– Un projet de loi permettant la ratification de l’accord de prêt signé le 22 février 2024 entre la République Islamique de Mauritanie et l’Association Internationale de Développement (IDA) dédié au financement du Projet d’aménagement et de résilience du bassin du fleuve Sénégal.
Le projet de loi vise à améliorer l’accès à des infrastructures et à des services intégrés résilients au changement climatique et inclusifs au niveau régional, dans les zones frontalières ciblées du bassin du fleuve Sénégal, avec des zones d’intervention dans le cadre du partenariat visant à promouvoir la transformation économique afin de parvenir à une croissance diversifiée et résiliente. Pour rappel, ce cadre vise à atteindre les objectifs suivants :
– Augmenter la valeur de la production dans le secteur de la pêche,
– Augmenter la production agricole et animale sous les conditions du changement climatique,
– Promouvoir le développement des villes productives et des zones voisines dans le cadre de la décentralisation,
– Renforcer le capital humain pour assurer une croissance inclusive,
– Un projet de loi permettant la ratification de l’accord de prêt signé le 21 février 2024 entre la République islamique de Mauritanie et l’Agence Française de Développement, destiné au financement du projet intégré pour la mise en bouteille des eaux de surface.
Le projet actuel vise à construire 36 barrages pour réserver l’eau courante et développer la mise en œuvre d’activités agricoles et pastorales autour de ces barrages, ce qui bénéficiera à environ 106.000 personnes, contribuant à atteindre la sécurité alimentaire, et fournissant, également, un appui structurel pour renforcer les capacités du ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Gouvernance sectorielle.
La mise en œuvre de ce projet intégré de mise en bouteille des eaux de surface contribuera, également, à l’atteinte des objectifs fixés dans la Stratégie nationale pour un accès durable aux eaux usées à l’horizon 2030. Cette stratégie a été élaborée sur la base des politiques et stratégies sectorielles en vigueur et des orientations stratégiques de développement du pays identifiées dans la Stratégie pour une croissance accélérée et un bien-être partagé à l’horizon 2030.
– Un projet de loi permettant la ratification de l’amendement à la convention de financement signé à Rome le 15 février 2024 relatif au cofinancement du projet de gestion durable des ressources naturelles, des équipements municipaux et de l’organisation des producteurs ruraux signé le 23 juin 2020 à Rome entre la République islamique de Mauritanie et le Fonds International de Développement Agricole.
Le projet vise la gestion durable des ressources naturelles, des équipements municipaux et l’organisation des producteurs ruraux, ce qui permettra d’améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, des femmes et des petits producteurs, en intensifiant les activités agro-pastorales, en améliorant le niveau d’activité agricole et d’élevage, la production, la productivité et l’emploi dans les zones rurales. Ce projet couvre : le Hodh Chargui, le Hodh El Ghargi, l’Assaba, le Brakna, le Gorgol et le Kidimakha.
Le projet vise à permettre aux ruraux pauvres d’avoir un accès durable aux ressources naturelles et aux équipements collectifs, permettant :
– 150.000 personnes de la population rurale vont bénéficier de la mobilité économique,
– La rénovation de 50% des surfaces récupérées,
– La valorisation de 60% des surfaces récupérées,
– L’augmentation de la production de 30% des ménages,
– L’amélioration à 90 % de l’efficacité de l’infrastructure d’intérêt public.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur a présenté une communication sur la situation internationale ;
Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a présenté une communication sur la situation intérieure ;
Le ministre de l’Economie et du Développement Durable a présenté une communication sur le programme spécial de soutien à la résilience des groupes ruraux dans la Wilaya du Hodh Chargui 2024.
Ce programme cible les groupes ruraux de la Wilaya du Hodh Chargui, en particulier, les populations de la bande frontalière, ainsi que les groupes des zones qui ont connu un déficit pluviométrique au cours de l’hivernage dernier. Le programme vise, également, à aider les groupes en soutenant les moyens de production agropastoraux, tout en renforçant les infrastructures sociales, en particulier, les infrastructures scolaires et sanitaires, qui font face à une demande croissante due à l’afflux de réfugiés.
Le coût de ce programme s’élève à 1 milliard MRU pour une période de six mois, contribuant à élever les indicateurs de développement humain dans la Wilaya et réduisant l’écart dans ce domaine par rapport à la moyenne nationale.
Le taux de mise en œuvre de ce programme est actuellement de 28,15%.
Le ministre a présenté au secrétaire général du gouvernement un état d’avancement des grands projets pour le mois de mars 2024.
Cette communication informe le gouvernement de l’état d’avancement des projets à la fin du mois de mars, dont les résultats reflètent l’efficacité des mesures prises pour lever les obstacles qui ont entravé la mise en œuvre des projets et promouvoir une meilleure performance.
En effet, le portefeuille, au cours du mois de mars, était de 123 projets au lieu de 115 en février, après l’ajout de huit (8) nouveaux projets, ce qui a entraîné, d’une part, une augmentation du nombre de projets retardés de 12 en février à 17 en mars, et une augmentation du nombre de projets terminés, de 20 en février à 23 en mars, d’autre part.