Le ministre du développement animal, M. Ahmedeit Ould Cheine, a supervisé, lundi, au siège de la Fédération nationale de l’élevage, à Nouakchott, l’ouverture d’un atelier sur l’assurance du bétail.
L’atelier de deux jours vise à se concerter sur le phénomène du vol du bétail et à développer un mécanisme de lutte contre ce fléau, tant au niveau national que transfrontalier, ainsi qu’à identifier et étudier les références religieuses islamiques et les pratiques sociales ou communautaires relatives à la propriété du bétail, aux sanctions, en cas de vol, et aux principes d’indemnisation des dommages subis.
Dans un discours prononcé à cette occasion, le ministre de l’élevage a expliqué que cet atelier sur le vol du bétail par certains gangs professionnels est devenu une question aux implications sociales, économiques et sécuritaires majeures.
Il a indiqué que l’organisation de cet atelier s’inscrit dans le cadre des efforts continus du département de l’élevage pour développer le secteur, conformément aux directives de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.
Le ministre de l’élevage a ajouté que tout le monde devrait penser à établir un mécanisme pour renforcer la coopération entre les autorités compétentes afin d’élaborer des stratégies et des plans efficaces pour lutter contre ce phénomène en adoptant un système juridique et réglementaire dissuasif, en plus d’une sensibilisation accrue sur la nécessité d’unir les efforts pour faire face à ce fléau.
Il a salué les efforts déployés pour améliorer l’arsenal juridique, fournir de l’eau aux éleveurs, construire des étables pour améliorer les races, organiser des campagnes de vaccination, créer des fermes fourragères, protéger les pâturages des incendies saisonniers, et soutenir et faciliter l’investissement privé dans le secteur.
Le ministre a ajouté que les changements climatiques et les défis sécuritaires que connaît le monde en général, et la Mauritanie en particulier, appellent à réfléchir à des méthodes de développement de l’élevage plus efficaces et plus sûres pour assurer son utilisation en tant que pilier essentiel du système économique et social.
Pour sa part, le Président de la Fédération Nationale de l’Elevage, M. Moustapha Ould Abdallah, a souligné l’importance de la tenue de cet atelier de concertation sur le phénomène du vol de bétail qui a pris une telle ampleur qu’il ne menace plus le cheptel mais plutôt la sécurité et la paix civile dans les différentes régions du pays.
Il a ajouté que la Fédération apprécie les grandes avancées réalisées par le département pour développer et moderniser l’élevage et ses dérivés, que ce soit en termes d’approvisionnement en points d’eau pastoraux et en fourrage, de création d’étables et d’autres infrastructures, d’organisation de campagnes de vaccination et de lutte contre les feux de brousse pour préserver les pâturages et lancement du premier recensement du bétail du genre dans le pays.
Malgré ces avancées significatives, les éleveurs subissent depuis de nombreuses années un phénomène très grave et très répandu, à savoir le pillage massif de leur bétail par des groupes et des bandes de voleurs à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Il a déclaré que la réponse rapide du secteur à l’organisation de cet atelier est une expression sincère de la réceptivité à tous les efforts qui contribueraient au développement et à la préservation de ce secteur et à l’augmentation de ses performances économiques et sociales.
Il a appelé à une mobilisation générale pour s’engager dans la nouvelle stratégie nationale en participant avec plus de conscience et de vigilance afin de renforcer la coopération et la coordination entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour protéger le bétail de manière plus efficace.
L’atelier a été ouvert en présence du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Ismail Ould Abdel Vettah, du président du Haut Conseil de la Fatwa et des Recours Gracieux, du Secrétaire Général du Ministère de l’Elevage, du président de l’Union du Patronat Mauritanien ainsi que de représentants d’associations et d’organisations pastorales.