La ministre de la santé, Naha Hamdi Mouknass, a supervisé jeudi à Nouakchott le lancement officiel des manifestations marquant la journée mondiale de la fistule obstétricale, sous le thème “Ne laisser personne de côté – Ensemble pour mettre fin à la fistule obstétricale”. La commémoration de cette journée s’inscrit dans le cadre du redoublement des efforts de sensibilisation sur les fistules obstétricales, qui causent de nombreux problèmes de santé physiologiques et psychologiques chez les femmes affectées.
Un séminaire scientifique examine les moyens les plus efficaces de lutter contre cette maladie, à travers la culture du dépistage précoce, afin de prendre les précautions nécessaires pour réduire l’infection.
S’exprimant à cette occasion, la ministre de la santé a déclaré : “Notre pays, à l’instar de la communauté internationale, célèbre aujourd’hui la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale. Elle a expliqué que la célébration de cette journée implique un plaidoyer pour le développement d’une stratégie nationale intégrée avec la participation des acteurs de tous les secteurs concernés, et un appel à la sensibilisation sur la fistule obstétricale, qui cause de nombreux problèmes de santé pour les femmes, en particulier dans les pays où le revenu des citoyens est encore limité.
Elle a souligné que les pouvoirs publics au plus haut niveau placent la santé maternelle et infantile au premier rang des préoccupations, comme en témoignent les réalisations accomplies dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Prioritaire Élargi de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et du premier axe du Plan National de Développement du Secteur de la Santé 2022-2030 en cours d’exécution.
La ministre a salué les efforts déployés dans le domaine de la santé par les agents du secteur, les ONG et tous ceux qui contribuent à la prise en charge et à l’accompagnement des femmes touchées par cette maladie. Il a remercié tous les partenaires techniques et financiers qui soutiennent le secteur pour leur appui constant afin d’assurer la réalisation des Objectifs de Développement Durable relatifs à la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile et des complications graves et complexes qui en découlent, ainsi que le laboratoire Abrova-Madis pour sa généreuse intervention, scientifique et matérielle, qui contribuera à l’atteinte des objectifs du département.
Pour sa part, le représentant du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), M. Sainath Haidara, a exprimé sa tristesse face à l’existence de ce type de cas, malgré les possibilités de prévention et de traitement, expliquant qu’il continue à balayer le monde et à l’affecter, en particulier les enfants et les filles les plus pauvres et les plus marginalisés, ce qui accroît leur souffrance et leur isolement.
Chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on enregistre en Mauritanie entre 150 et 306 cas de jeunes filles et de femmes qui, à peine entrées dans la vie reproductive, voient leurs rêves brisés et se retrouvent exclues de la société.
Les systèmes de santé et les communautés ne parviennent toujours pas à mettre fin à la fistule obstétricale, soulignant que la discrimination fondée sur le sexe et la marginalisation sociale créent des risques supplémentaires, ce qui fait que la fistule touche de manière disproportionnée les femmes et les filles pauvres, défavorisées et marginalisées.