Le chef de la brigade de la gendarmerie nationale chargée de lutter contre la cybercriminalité, Mohamed Lemine Ould Khayar, a déclaré que la fraude numérique est plus dangereuse que la fraude traditionnelle car elle touche de nombreuses personnes à plusieurs endroits en même temps. Il s’exprimait lors d’une interview dans l’édition de 20 heures de Radio Mauritanie. Il a ajouté que ce crime comprend plusieurs types dont les fraudes associées avec des activités présumées « caritatives », la fraude liée au faux emploi à temps partiel ou à temps plein via Internet, la fraude liée à l'envoi de faux avis de transfert, celle liée au vol d'identité numérique et la fraude liée aux achats en ligne, mettant en exergue la méconnaissance de la majorité des victimes de la « Loi sur les échanges électroniques » qui réglemente le commerce numérique en Mauritanie et offre toutes les garanties de protection aux clients.
Il a ajouté que les dégâts résultant de la fraude numérique sont nombreux, expliquant qu'au premier trimestre de l'année en cours, sa Brigade, créée il y a moins de deux ans , a enregistré 273 plaintes liées à la fraude numérique, soulignant que les pertes des plaignants atteint 336 millions d'ouguiyas. Le chef de la brigade a attribué la propagation de la cybercriminalité en Mauritanie à l'existence d'une « plateforme de jeu ». Il a mis en relief le danger des publicités promotionnelles diffusées sur Facebook et dont les propriétaires (criminels) cherchent à obtenir l’identité numérique des utilisateurs de ce réseau social.
Le chef de la brigade a expliqué que la fraude numérique est pratiquée à grande échelle, mais qu'elle peut être éliminée en changeant les méthodes et les mentalités dans la société, soulignant que la Brigade, grâce à ses capacités techniques et au soutien moral et matériel qu'il reçoit de l'état-major de la Gendarmerie National arrêtera tous les auteurs de crimes numériques dans le pays.
Mohamed Lemine Ould Khayar a déclaré que les interventions de la brigade s'étendent sur tout le territoire national et qu'elle a pu arrêter des nombreux auteurs de cybercriminalité, soulignant que la plupart des auteurs de ce type de crimes sont des mineurs, en exhortant les parents à surveiller les activités numériques de leurs enfants sur les différents réseaux sociaux.
