Le ministre secrétaire général de la Présidence de la République, M. Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, représentant Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould cheikh El Ghazouani, Président de l’Union Africaine (UA), a participé samedi à Dar es Salam en Tanzanie, à la réunion commémorative du 20ème anniversaire de la création du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine.
Prenant la parole, le ministre Secrétaire général de la Présidence de la République a exprimé ses remerciements au Gouvernement de la République Unie de Tanzanie pour l’accueil chaleureux et l’hospitalité qui lui ont été réservés depuis son arrivée dans ce beau pays, ainsi que pour la qualité de l’organisation et des facilités mises à sa disposition pour le succès de cette réunion.
Il a également transmis les salutations de Son Excellence Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie et Président de l’Union Africaine.
Voici le texte de ce discours :
Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux –
Son Excellence Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République Unie de Tanzanie, Présidente du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine.
– Excellences les chefs d’État des États membres du CPS de l’UA.
– Excellences les représentants des États membres.
– Excellence Monsieur Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine.
– Excellences les Commissaires.
– Excellences les Ambassadeurs.
– Mesdames et Messieurs.
Permettez-moi d’exprimer à ma sœur, Son Excellence Samia Suluhu Hassan, mes sentiments d’appréciation et de respect, ainsi que mes sincères remerciements pour l’accueil de cette importante réunion par la Tanzanie et les moyens qu’elle a mis en œuvre pour en assurer le succès.
Je voudrais également remercier le président de la Commission de l’Union africaine, Son Excellence Moussa Faki Mahamat, pour ses efforts en faveur de la paix et de la sécurité sur le continent africain.
Je voudrais également féliciter Son Excellence le Commissaire, M. Bankole Adeoye, pour sa gestion du CPS de l’UA.
Ceux qui suivent le processus de mise en place du CPS de l’UA en tant que mécanisme de promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité réalisent clairement l’importance primordiale que les dirigeants de notre continent attachent à la sécurité et au bien-être de nos citoyens afin d’assurer la protection des vies, la préservation des biens et le bien-être des populations africaines et de leur environnement pour créer des conditions favorables au développement durable.
Nous rappelons ici la déclaration du Caire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de 1993, qui a établi un mécanisme au sein de l’OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits, ainsi que la décision de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement lors du sommet de Lusaka en 2001, qui a intégré le mécanisme de l’OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des conflits en tant qu’organe de l’Union, conformément à l’article 5, paragraphe 2, de l’acte constitutif de l’UA, par le biais des décisions de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, tenue à Alger en 1999, et de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, tenue à Lomé (Togo) en 2000, sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement et le cadre permettant d’y faire face.
Excellence.
Mesdames et Messieurs.
L’Afrique a fait un pas décisif vers la paix et la stabilité avec la création du Conseil de paix et de sécurité (CPS) en ce jour, il y a vingt ans. Cette institution a, malgré de grandes difficultés et de grands défis, joué un rôle clé dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits sur notre continent. Depuis sa création en 2004, l’Afrique a été confrontée à de nombreux défis sécuritaires complexes tels que les conflits armés, l’extrémisme violent et l’instabilité politique, mais grâce à la détermination et à l’engagement de nos dirigeants, le CPS a été en mesure de relever ces défis avec courage et efficacité.
Au fil des ans, le Conseil a déployé des missions de maintien de la paix, facilité les processus de médiation et de réconciliation, soutenu le renforcement des capacités de maintien de la paix et de sécurité dans nos États membres, et ses efforts ont contribué à résoudre certains conflits, à rétablir la stabilité dans des zones troublées et à créer un environnement plus favorable au développement économique et social dans nos pays.
L’anniversaire de la création du CPS mérite en effet d’être commémoré sous le thème soigneusement choisi : « Les deux prochaines décennies de paix et de sécurité que nous voulons en Afrique ».
Excellence,
Mesdames et Messieurs.
Le lien organique entre la paix et la sécurité, d’une part, et le développement et la prospérité, d’autre part, n’est plus à démontrer, car l’exploitation des ressources naturelles, la mise en œuvre de grands projets dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, des infrastructures, les partenariats et l’attraction des investissements étrangers, qui ont un impact positif direct sur la croissance, l’emploi et la prospérité, ne peuvent se concevoir à l’ombre des conflits armés et des crises qui secouent certains de nos pays.
Le CPS de l’UA, dont la mise en place représente une innovation institutionnelle ambitieuse pour l’Afrique dans l’approche de la paix et de la sécurité et un outil efficace pour la consolidation de la démocratie, la résolution des conflits, la prévention des conflits et la promotion de la paix dans nos jeunes pays, a accompli de nombreuses réalisations, malgré les circonstances difficiles et les contextes complexes dans lesquels il a souvent opéré et malgré les défis persistants, nous pouvons être fiers des progrès que nous avons accomplis. Le CPS est devenu une institution indispensable, respectée sur la scène internationale pour son expertise et son engagement en faveur de la paix en Afrique.
Je saisis cette occasion pour féliciter notre jeune Conseil pour ces réalisations.
Excellence,
Mesdames et Messieurs.
La réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique exige de nous tous que nous travaillions sans relâche à la résolution des conflits sur notre continent et à l’anticipation des crises. Cela ne peut se faire qu’en développant les mécanismes de fonctionnement du CPS et en le dotant des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses tâches, conformément aux exigences du Protocole d’établissement, de la Charte de l’UA et des principes du droit international.
Il ne fait aucun doute que l’achèvement imminent du financement du Fonds pour la paix à partir des budgets spéciaux de nos pays et les progrès significatifs réalisés dans la mise en place de la force africaine contribueront efficacement à la réalisation des objectifs du CPS.
Nous espérons vivement que les mécanismes nécessaires seront mis en place pour assurer la continuité du Fonds pour la paix et qu’il sera géré avec la rationalité requise, en veillant à ce qu’il s’autofinance sans ajouter de nouvelles charges aux États membres.
Nous pensons également qu’il est urgent d’activer le rôle du système continental d’alerte précoce et du groupe des sages, qui permettront de surveiller les causes des conflits sur le continent avant qu’ils ne se transforment en conflits armés et d’intervenir à temps pour les résoudre par des moyens diplomatiques afin d’éviter les pertes matérielles et humaines et d’assurer la paix et la stabilité en Afrique.
La sécurité et la stabilité auxquelles nous aspirons aujourd’hui dans les pays de notre continent sont clairement définies par la vision de Son Excellence le Président de la République, Président de l’Union Africaine, en adoptant une approche de rapprochement entre les frères opposés dans un certain nombre de conflits sur notre continent, et la Mauritanie est fière de sa participation effective aux missions de maintien de la paix sur notre continent depuis plus d’une décennie.
Vive l’Afrique unie et pacifique, vive l’Union africaine.
Je vous remercie de votre attention
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d’Allah soient sur vous.»